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L'Espace du Calme - le blog sophrologie & feel-good de Laurence Roux-Fouillet
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27 janvier 2018

La météo me déprime (mais je me soigne)

parapluies

Pluie non-stop depuis le début de l’année… Faut-il pour autant caler les caprices du temps sur ceux de notre humeur ? Surtout pas ! Vite, des pistes pour ensoleiller notre quotidien… !

Pas un jour à présent sans un échange sur le temps (maussade) qu’il fait : « Quelle pluie… », « Marre de ce temps… », « Quand est-ce que ça va s’arrêter ? »… Chacun cède désormais aux poncifs sur la météo – un « vrai » sujet de conversation – et je m’y suis moi-même mise ces derniers jours. Oui, on en a marre de mettre des bottes, des écharpes, d’ouvrir et de fermer des parapluies dégoulinants et de hâter le pas pour tenter de passer entre les gouttes ! On en a assez de patauger dans les flaques, d’être trempés et d’avoir froid jusqu’aux os !
A Paris – comme dans d’autres régions exposées – c’est pire : la Seine monte. Tout à l’heure dans le métro aérien, à Bir-Hakeim, tout le monde a contemplé, médusé, les eaux boueuses du fleuve qui ont envahi les berges. Un de mes amis pénichard poste chaque jour les photos de son ponton qu’il surélève de plus en plus. « Tout fout le camp, ma bonne dame… ». Nous nous sentons las et impuissants, et contemplons le ciel en souhaitant qu’il cesse de nous tomber sur la tête – et sur les chaussures.

Soleil et bonne humeur
« Laissons entrer le soleil », car il faut bien l’avouer, il dope notre enthousiasme. En cause, sa chaleur qui nous enveloppe, mais surtout sa lumière. Or, c’est bien la luminosité qui joue sur notre humeur. En hiver (où les jours sont plus courts) ou par temps gris, l’ensoleillement relatif perturbe la sécrétion de la sérotonine. Ce neurotransmetteur régule notre humeur – sans compter qu’il déclenche plus ou moins des envies de sucre, comme pour se réconforter. Dans le même temps, le cerveau produit davantage de mélatonine, l’hormone qui provoque le sommeil. Le cumul des deux peut provoquer des dépressions saisonnières, plus fréquentes entre octobre et avril – et frappant davantage les populations du Nord de l’Europe.

Pour autant, une étude menée aux Pays-Bas en 2011 montre que nous sommes inégalitairement sensibles aux temps qu’il fait. Elle met en évidence quatre profils :
– les personnes qui se sentent mieux au soleil,
– celles qui se sentent moins bien au soleil,
– les gens qui dépriment à cause de la pluie
– ceux qui ne sont pas affectés par la météo – et cette dernière catégorie est largement majoritaire.

Alain Héril, qui a écrit « Pour surmonter la dépression saisonnière »* donne cinq conseils aux météosensibles :
– sortir au moins une heure par jour pour profiter au maximum de l’enluminement,
– laisser entrer le plus possible la lumière chez soi (dans la journée, ouvrez en grand vos rideaux !),
– faire de l’exercice physique (susceptible de libérer des endorphines) et, mieux, à l’extérieur,
– consommer des oméga 3 et du magnésium,
– méditer et apprendre à gérer ses émotions.

Et si on relativisait ?
Il est aussi temps d’amorcer des prises de conscience : tous ces éléments restent extérieurs à nous. Certes, nous ne les choisissons pas, mais nous ne les subissons que dans une moindre mesure. A moins d’être agriculteur, marchand de glaces ou de maillots de bains, force est de constater que notre travail ou notre subsistance ne sont plus liés au temps qu’il fait. Et, bien à l’abri dans nos appartements chauffés et nos bureaux climatisés, nous regrettons surtout de ne pas pouvoir faire « ce qu’il nous plait » : porter des vêtements plus légers, boire un verre en terrasse, se promener le nez au vent, pique-niquer… Nous n’aimons pas être contraints, et encore moins frustrés. Et nous nous approprions la mauvaise humeur du ciel, qui ajoute à notre éventuelle rancœur contre notre travail qui ne nous plaît plus, notre conjoint qui ne nous comprend pas, nos enfants qui nous fatiguent, le premier tiers provisionnel ou l’augmentation de la CSG…
Les conditions climatiques appartiennent à ces fameux éléments sur lesquels nous n’avons pas de contrôle. Pester, se plaindre, râler n’y changera rien. Alors, autant faire avec.

Idées en vrac pour rester serein malgré la grisaille et s’accrocher à sa bonne humeur :
– partager avec son amoureux un parapluie à deux places,

– profiter des éclaircies pour marcher dehors et prendre une bonne dose de lumière, indispensable à la régulation de la sérotonine,
– s’habiller de couleurs vives, quoi qu’il arrive,
– écouter de la musique réjouissante (rangez pour l’instant Thiéfaine et Serge Reggiani…),
– se rassasier de feel good movies (Love Actually, Un jour sans fin, Bridget Jones, Muriel, Mamma mia !…),
– aller voir des expos de peintures éblouissantes, comme la scénographie des Nymphéas au Musée de l’Orangerie, Derain au centre Pompidou, ou Degas Danse Dessin à Orsay…,
– visiter des serres (au Jardin des Plantes, à Auteuil ou au Jardin des papillons),
– pique-niquer chez soi (les enfants adorent !),
– lire dans les cafés – tout en buvant un chocolat bien chaud !,
– remonter les Champs Elysées en voiture décapotable (non, ça c’est une blague pour voir si vous suivez !),
– pratiquer l’exercice de la « Météo du jour »…,
– et attendre patiemment l’été, où, là on pourra se plaindre de la canicule !

Exercice : la météo du jour

A pratiquer plutôt en fin de journée.
– Asseyez-vous sur un siège, mains sur les cuisses (paumes vers le ciel), épaules relâchées et pieds sur le sol. Dos droit – appuyé si vous le souhaitez, sans être raide.
– Faites trois respirations profondes et complètes.
– Repensez à votre journée écoulée, et comme le présentateur de la météo, annoncez mentalement le temps qu’il a fait aujourd’hui dans votre tête. Nuages ? Éclaircies ? Ciel maussade ? Temps pluvieux ou embellie ?
– Observez, ressentez, sans jugements ni a priori : laissez venir à vous les pictogrammes simples qui s’imposent : petit soleil, nuage blanc, gris ou noir, éclairs, ondées…
– Arrêtez-vous sur l’image qui résume le mieux l’état d’esprit de votre journée. Fixez le temps du jour, en pleine conscience.
– S’il fait « grand beau » : savourez !
– Si le temps était plus mitigé, décidez de souffler sur ces nuages, tel Eole. A l’aide de votre respiration, évacuez les aspects négatifs de votre « temps ». Inspirez – prenez de l’air. Expirez – soufflez symboliquement sur ces nuages. Faites-le une dizaine de fois pour dégager votre horizon.
– Imaginez que de vous-même, vous pouvez rétablir un ciel clair et ouvert – au moins par votre esprit.

Conseil : pendant une semaine, notez chaque jour sur un carnet « le temps qu’il faisait dans votre tête ». En le relisant, vous approfondirez votre connaissance de vous.

*Bussière, 2011.

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