Travailler entre femmes, est-ce un "bon plan" ?

Lors de la récente journée de la femme - le 8 mars - les médias ne se lassaient pas de vanter les qualités féminines, particulièrement dans le monde du travail : tenacité, sérieux, compréhension, sensibilité, honnêteté...sont autant de points forts que l'on attribue aux femmes. Ce XXI° siècle "féminin" serait une nouvelle ère "d'ouverture" pour le bien-être de tous.

Or, dans ma pratique en cabinet, je reçois beaucoup de femmes qui se plaignent des rapports professionnels qu'elles ont avec leur supérieur - surtout quand c'est une femme ! Elles vivent mal ces relations compliquées, voire décevantes, qui génèrent stress et angoisses, quand elles ne se sentent pas - à juste titre - harcelées par une harpie prête à tout pour avoir leur peau. D'ailleurs, les surnoms qu'elles leur donnent (ça soulage !) en disent long : le dragon, l'hystérique, Mao-Tsé-Toung, Victor-le-nettoyeur, la dingue... Certaines s'insurgent : "C'est une femme, comment a-t-elle pu me faire ça ??"

Dans un sondage paru dans Libération en mars 2004, 88% des femmes interrogées disaient préférer travailler avec un homme plutôt qu'une femme. Alors ?
Selon les psychologues, la relation employée-supérieure nous renverrait aux relations mère-fille de l'une et de l'autre. Tout peut dès lors se (re)jouer : vengeance, recherche désespérée de reconnaissance, vexations, fidélité indéfectible, rebellion, domination...
L'important ? Ne pas oublier que le monde du travail n'est pas le lieu de réparation de nos blessures affectives. On ne mélange pas les genres ! Il faut donc travailler la distance, gérer ses émotions et affirmer sa place. A bonne entendeuse !